Le rapport annuel sur les tendances globales des déplacements forcés dans le monde est publié chaque année par le HCR. Le HCR dénombre et suit le nombre de réfugiés, de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, de personnes qui sont retournées dans leur pays ou leur région d'origine, de demandeurs d'asile, d'apatrides et d'autres populations relevant de la compétence du HCR.

Un déplacé forcé peut être défini comme une personne qui a été contrainte de fuir, de quitter son pays, sa communauté ou son lieu de résidence habituel du fait de persécutions, de conflits armés, d’actes de violence, d’insécurité généralisée ou encore de catastrophes naturelles.

Selon le dernier rapport publié en juin 2019, 25 personnes ont été forcées de fuir chaque minute en 2018. Le nombre de nouveaux déplacements correspond à une moyenne de 37 000 personnes contraintes de fuir leur domicile chaque jour.

Au total, 70,8 millions de personnes étaient en situation de déplacement forcé fin 2018, dont 25,9 millions de réfugiés, 41,3 millions de déplacés internes et 3,5 millions de demandeurs d'asile.

Pour cette même année, les pays des régions développées accueillaient 16% des réfugiés, tandis qu'un tiers de la population réfugiée mondiale se trouvait dans les pays les moins avancés. Environ 80% des réfugiés vivent dans des pays voisins de leur pays d'origine. La moitié des déplacés forcés sont des enfants.

Au total, plus des deux tiers (67%) de tous les réfugiés dans le monde viennent de cinq pays seulement: République arabe syrienne (6,7 millions), Afghanistan (2,7 millions), Soudan du Sud (2,3 millions), Birmanie (1,1 million), Somalie (0,9 million)

Pour la cinquième année consécutive, la Turquie a accueilli le plus grand nombre de réfugiés au monde, avec 3,7 millions de personnes. Les principaux pays d'asile pour les réfugiés étaient en 2018 la Turquie (3,7 millions), le Pakistan (1,4 million), l’Ouganda (1,2 million), le Soudan (1,1 million) et l’Allemagne (1,1 million).